Ouest-France Raphaël LAURENT.
Tout a été mis en œuvre pour éviter que les enfants se croisent pendant la journée. L’établissement attend environ 40 % de ses effectifs, ce mardi 12 mai.
Le sol de l’ école Sainte-Thérèse-d’Alençon ressemble à un jeu fléché. Dans tout l’établissement, des rubans adhésifs de couleurs différentes indiquent aux élèves le trajet à effectuer afin qu’ils ne se croisent pas. Et cela, dès l’entrée dans les locaux. « Ils ne rentreront pas tous par la même porte, indique Kristell Chwieducik, directrice de l’école. Il leur faudra suivre le fléchage qui mène à leur classe aménagée.
Tout est prêt. Un élève par table, des bureaux espacés. Le protocole sanitaire est respecté, il ne manque plus que les élèves. « Il faut absolument dédramatiser la situation, explique Kristell. Les enfants doivent se sentir bien. On va mettre en place des activités ludiques. »
« Un vrai jeu de calcul »
Le plus compliqué pour les enseignantes a été de recenser les élèves qui seraient présents le jour de la rentrée et organiser les classes. Sur les 137 élèves de l’école, seuls 53 reviennent ce mardi. « Afin de respecter le chiffre de 15 élèves maximum, nous avons été obligés de faire deux groupes d’élèves. » Ainsi, certains enfants auront cours le lundi et mardi, et les autres le jeudi et le vendredi. « Pour arranger les parents, nous avons essayé de ne pas séparer les fratries. Un vrai jeu de calcul. »
A la maternelle, il n’y aura que 7 enfants sur les 28 inscrits. « Les parents semblent plus réticents, explique la directrice. Les distances sociales sont difficiles à faire appliquer. Mais on va y arriver. » Mélanie, la maîtresse de la petite et de la moyenne section, a espacé très largement les tables. « On a l’impression que les maternelles vont passer le bac, s’amuse-t-elle. On va faire du sport autour de la table, on va innover, on va créer autre chose. »
Lavage des mains plusieurs fois par jour
Des mesures hygiènes vont également être mises en place : un lavage des mains récurrent. « À l’arrivée, à chaque sortie de classe, à chaque retour, avant et après la cantine, à chaque éternuement et avant de partir de l’école. Je sens qu’on va passer la journée devant le lavabo », sourit Kristell Chwieducik.
Le soir, les enseignantes devront également s’occuper des enfants restés chez eux. « Ils auront exactement les mêmes cours et les mêmes devoirs à faire. » Des journées à rallonge pour l’équipe enseignante. « C’est le jeu mais on se dit que ça ne va pas durer. Nous sommes contentes de nous revoir et surtout de revoir les enfants. »
Les maîtresses devront ensuite s’occuper de leurs propres enfants. « Ça va être sport mais on va y arriver, » admet Kristell Chwieducik, toujours le sourire aux lèvres.