Ouest-France Raphaël LAURENT.Publié le 29/05/2020
L’école privée Sainte-Thérèse à Alençon a rouvert ses classes il y a deux semaines. L’occasion de passer du temps dans la classe de petite et moyenne section. Reportage.
- Les enfants arrivent un par un. Mélanie Gavinet, la maîtresse des maternelles de l’école Sainte-Thérèse d’Alençon, les accompagne aux toilettes se laver les mains. Puis, une petite noisette de gel hydroalcoolique. On est jamais assez prudent. « Avec les maternelles, il faut toujours être derrière eux pour l’hygiène, » explique Brigitte Lamotte, l’Atsem de la classe ( Agent territorial spécialisé des écoles maternelles).
Ce lundi matin, Mélanie et Brigitte encadrent cinq élèves. Le jeudi et le vendredi, ils sont neuf. « Les enfants sont plus sereins que le jour de la rentrée post-confinement. Ils se sont habitués. Mais c’est vrai que les premiers jours, ils étaient anxieux. »
« Ce n’est plus la même classe, plus la même façon d’enseigner »
Désormais, chaque table individuelle est espacée de deux bons mètres. Les élèves de maternelle commencent la journée par un jeu éducatif individuel. À la fin de chaque usage, il est remis dans un box au nom de l’élève. Personne à part lui ne pourra le réutiliser dans la même journée. Le soir, Mélanie et Brigitte désinfectent tous les jeux, chaque pièce, chaque carte, chaque stylo.
« C’est sûr, reprend Mélanie, ce n’est plus la même classe, plus la même façon d’enseigner. Il a fallu se réinventer. Mais innover, se renouveler, c’est aussi notre métier. »
Toutes les quarante minutes, les enfants changent d’activité. « On essaie de faire des petits jeux autour de leur table afin qu’ils se dépensent. » Le jeu de l’oie par exemple. Mais à distance. Le plateau est projeté sur le tableau. Des aimants avec la photo des élèves servent de pion. Chaque enfant a un dé. Il le lance, doit compter et doit réaliser le « gage » de la case. « Un, deux, trois, quatre, sept », compte un élève. La maîtresse le reprend et lui donne son activité. « Tu dois sauter 10 fois sur place ». « Du sport et des mathématiques, » en même temps commente Mélanie.